Hier, Michel et Georges Santos ont inauguré leur restaurant qui a fait peau neuve, réalisé par Eric Gadou, architecte DPLG.

Depuis trois mois, c’est dans un Kiosque flambant neuf que Michel et Georges Santos mettent en musique leur cuisine aux forts accents portugais. 

Hier, trois mois après la fin de ces “grands” travaux, et en présence d’un grand parterre d’invités, ils ont pu redire à quel point ils sont ravis. Grande cuisine, salle de restaurant lumineuse, terrasse magnifiquement ombragée… « On souhaitait un bel accord entre modernité et ancienneté des lieux, on l’a » se réjouissent les deux frangins.

Déjà, quand Michel était au collège…

Cette ancienneté des lieux, c’est peut-être Michel qui y tient le plus. Car quand il était en classe de troisième, au collège Fabre, dans les années 70, il avait lâché à un copain en passant dans le jardin public : « J’y verrai bien un restaurant ici. » Il désignait là un bâtiment aux courbes séduisantes, qui abritait alors les salles de répétition des sociétés musicales de la ville. Il avait bien vu. Quelques années plus tard, le bâtiment en question allait être transformé en restaurant. Mais ce que Michel Santos n’avait certainement pas imaginé, c’est qu’il allait, avec son frère Georges, en devenir les propriétaires.

Michel et Georges sont arrivés en 2008

C’est en 2008 que tous deux ont débarqué dans le jardin public, quittant le quartier de la gare et ce Lion d’or où ils ont forgé toute leur réputation. Un déménagement dicté par la nécessité de gagner en surface mais aussi en prévision des réalisations de la ville. Ils les attendent d’ailleurs avec une certaine impatience. « Vivement que le jardin soit refait, que le Multiplexe et le musée Soulages ouvrent ainsi que la brasserie Bras », lancent Georges et Michel, convaincus de la nouvelle dynamique que cela va générer.

La même cuisine qu’au Lion d’or

Flanqués des architectes Thierry Carel pour l’intérieur, et Éric Gadou pour l’’extérieur, ils ont pour ainsi dire pris les devants en refaisant le Kiosque. Mais n’ont surtout rien changé ou presque à leur cuisine. Celle faite de Cataplana, de Caldeirada de poissons ou de morue. « On est livré tous les jours en poissons. La marchandise provient du Guilvinec », rappellent-ils.

Chacun son tour en cuisine et en salle

Ils n’ont rien changé aussi à leur mode de travail. Quand Michel est en cuisine, Georges en salle. Et vice versa le mois suivant. C’était déjà ainsi du temps où leurs parents officiaient derrière les fourneaux du Lion d’Or. « Parce que la base de notre métier à tous les deux, c’est la cuisine. Et l’on aime cela », explique Michel. « Puis cela nous permet, chacun, de pouvoir côtoyer les clients. Bien que certains croient encore que l’on ne travaille qu’un mois dur deux », rigole Gerorges.

Aujourd’hui, le restaurant familial est devenu une petite entreprise. Au total, ils sont quatorze à travailler dans ce Kiosque qui s’est mis au diapason d’une ville en pleine mutation.

Par PHILIPPE ROUTHE, Midi Libre
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